Manet “Les natures mortes”

Bonjour,

Aujourd’hui, je voudrais vous parler de deux ouvrages traitant d’un sujet fort prisé en peinture et en dessin, les natures mortes. Vénérés par certains, détestés par d’autres, les natures mortes sont pour beaucoup d’artistes en devenir leur premier pas dans le monde de la création, mais, c’est aussi vrai pour les collectionneurs en herbe qui commence par en acheter avant de passer aux scènes de genre et aux tableaux avec des sujets.

Je vous présente deux ouvrages sur E.Manet et ses natures mortes.

“Manet les Natures Mortes”, Paris Musée D’Orsay, 9 Octobre 2000 – 7 Janvier 2001, Baltimore The Walters Art Gallery, 30 Janvier – 22 Avril 2001, Réunion des Musées Nationaux, Ed. Éditions de la Martinière, 2000

Manet "Natures mortes"

“Manet les Natures Mortes”, Beaux Arts Collection, 2000

Manet "Natures mortes"
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Bien qu’anciens, il est encore possible de trouver ces deux livres sur le net.

Bonne découverte..

la spoliation des œuvres d’art (suite)

Je vous poste une liste de livres à propos de la spoliation des œuvres d’art sous l’occupation. Pour certains, j’ai choisi la version “poche”. Ceci est la suite du 1er poste de ce blog.

“Le musée disparu” par Hector Feliciano

Enquête sur le pillage d’œuvres d’art en France par les nazis

Première parution en 2009

Trad. de l’espagnol (Porto rico) par Svetlana Doubin

Spoliation des œuvres d'art sous l'occupation

Saisies, spoliations et restitutions : archives et bibliothèques au XXe siècle
Sous la direction d’Alexandre Sumpf et Vincent Laniol
Presses universitaires de Rennes, 2012

Journal d’un collectionneur
René Gimpel
Editions Hermann, 2011 et 2023

René Gimpel (1881-1945) fait partie des grands marchands de tableaux de l’entre-deux-guerres. De 1918 à septembre 1939, il rapporte avec justesse, humour et même parfois une certaine férocité, les faits et gestes des personnalités qu’il a rencontrées entre le Royaume-Uni, les États-Unis et Paris.

“La collection disparue” par Pauline Baer de Perignon

Tout a commencé avec une liste de tableaux griffonnée par un cousin que je connaissais à peine. Sur ce bout de papier, des chefs-d’œuvre impressionnistes, Renoir, Monet, Degas, exposés aujourd’hui dans les plus grands musées du monde, qui ont tous appartenu un jour à mon arrière-grand-père, Jules Strauss. Je ne savais rien de son histoire ni de sa collection disparue. Que s’est-il passé en 1942 ? Que restait-il de sa collection lorsque l’appartement familial fut perquisitionné par les nazis ? Ces quelques mots notés à la hâte allaient changer ma vie, me conduire du Louvre au musée de Dresde, des archives de la Gestapo au ministère de la Culture.

Le marché de l’art sous l’occupation: 1940-1944” par Emmanuelle Polack

Sous l’Occupation, le marché de l’art a été florissant. Une semaine après l’entrée des troupes allemandes dans Paris commence la saisie des œuvres appartenant aux familles juives. Sous la plume d’Emmanuelle Polack se déploie une galerie de protagonistes ― marchands, commissaires-priseurs, antiquaires, experts, courtiers, acheteurs, conservateurs. On entre dans le lieu de leurs activités ― appartements, galeries, salles de ventes aux enchères, palaces, banques. Une faune d’intermédiaires peu scrupuleux profite de la confiscation des œuvres. On découvre le destin tragique de galeristes juifs victimes de l'”aryanisation” du monde de l’art. Après la guerre, peu de sanctions seront prises. Aujourd’hui, de nombreuses œuvres n’ont toujours pas été restituées. Elles sont les témoins silencieux de l’Histoire.

“Le catalogue Goering” par Jean Marc Dreyfus

Préface de Laurent Fabius et Richard Boidin

Bonne lecture..

“Chagall the lithographs” La collection Sorlier ( 1050 illustrations) par Christofer Conrad – éditions Hatje

Bonjour,

Ce week-end, la Joconde se trouvait un peu faible derrière sa vitre de protection, et certains ont jugé bon de lui donner une soupe de potiron pour renforcer ses défenses immunitaires, je ne m’étendrai pas plus sur le sujet et sur la méthode de revendication des deux idiotes.

Aujourd’hui, je voudrais vous présenter un ouvrage consacré aux lithographies de Marc Chagall gravées par un des maîtres des ateliers Mourlot: Charles Sorlier.

La vie de Charles Sorlier a été marquée d’épreuves durant la Seconde Guerre mondiale, où il fut déporté en Poméranie. Cependant, après la fin du conflit, il a trouvé refuge et inspiration dans le monde de l’art. En 1948, Sorlier a intégré l’atelier de Fernand Mourlot, où il a exercé ses talents pendant plus de quarante ans. C’est dans cet atelier que Sorlier a eu l’opportunité de collaborer avec certains des plus grands artistes du XXe siècle, et de devenir le graveur et le lithographe attitré de Pablo Picasso, Henri Matisse, Dufy, Fernand Léger, et d’autres encore.

La combinaison des compétences techniques exceptionnelles de Sorlier et du style pictural distinctif de Chagall a créé une symbiose artistique, une alchimie visuelle qui transcende les limites du temps. Les lithographies résultant de cette collaboration sont des témoignages vivants de la magie qui peut naître lorsque deux esprits créatifs s’unissent.

Sorlier, en tant que graveur, a apporté une expertise technique remarquable à la table, tandis que Chagall, avec sa vision poétique et son imagination débordante, a fourni l’essence même de chaque œuvre. Cette synergie a abouti à des pièces uniques, riches en couleur, en émotion et en symbolisme.

Ce livre paru aux éditions Hatje est signalé comme épuisé, bien que Hatje le propose sur son site. Cependant, on le trouve encore sur le net en occasion. Tous les travaux de Sorlier sont répertoriés visuellement et en préambule des interviews de Henri Deschamps et Charles Marq par Ulrike Gauss, préface d’Hans Kinkel. Voici quelques illustrations sur les 1050 du livre…

Marc CHAGALL. The Lithographs. La Collection Sorlier. par Christofer Conrad chez Hatje

Bonne lecture…

Le grand pillage des œuvres d’art de la seconde guerre mondiale

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les nazis ont systématiquement pillé les œuvres d’art, y compris les collections juives, dans les territoires occupés. Ce pillage faisait partie de la politique nazie visant à éliminer les traces de la culture juive et à s’approprier les richesses artistiques et culturelles des communautés juives.

Les nazis ont mis en place l‘Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg (ERR), dirigé par Alfred Rosenberg, pour superviser le pillage des biens culturels, y compris les œuvres d’art, les manuscrits, les livres rares et les objets rituels juifs. Les nazis ont créé des inventaires détaillés de ces biens et les ont transportés vers l’Allemagne nazie pour être stockés dans des entrepôts ou vendus sur le marché de l’art.

Les bibliothèques, les musées et les institutions culturelles juives ont été particulièrement ciblés. Les nazis ont également confisqué des biens appartenant à des familles juives, y compris des œuvres d’art précieuses, des antiquités et des objets rituels.

Après la guerre, les Alliés ont entrepris des efforts pour retrouver et restituer les biens culturels pillés. La restitution a été un processus complexe et, dans de nombreux cas, les objets volés n’ont jamais été retrouvés ou restitués à leurs propriétaires légitimes. Certains ont été découverts des décennies plus tard dans des musées, des galeries d’art ou des collections privées, déclenchant des batailles juridiques pour leur restitution.

La recherche et la restitution des biens culturels juifs pillés pendant la Seconde Guerre mondiale se poursuivent encore aujourd’hui, et de nombreux efforts sont déployés pour retrouver et rendre justice aux victimes de ce pillage systématique.

Je voulais partager avec vous la redécouverte de ce livre épuisé, malheureusement, existe encore chez quelques libraires en ligne :

Œuvres volées, destins brisés, l’histoire des collections juives pillées par les nazis Collectif (Beaux-Arts éditions)

Œuvres volées, destins brisés, l’histoire des collections juives pillées par les nazis – Collectif (Beaux-Arts éditions)

Ce livre retrace l’histoire de grands collectionneurs ou marchands d’art juifs. La famille Bloch-Bauer, l’histoire d’Adèle (couverture, “Le portrait doré”) dont Klimt fit deux portraits. Et l’histoire de Maria Altmann qui s’est battu pour récupérer certaines œuvres en 2006. Cette histoire donna le jour à un film “La femme au tableau” avec Helen Mirren.

Ou encore cette incroyable histoire d’un tableau de Camille Pissarro, “Rue saint Honoré, aprés-midi, effet de pluie” de 1897, qui se trouve aujourd’hui à Madrid au Musée Thyssen Bornemisza, qui fût la propriété de la famille Cassirer et que l’Espagne n’a jamais rendu.

Mais encore, les 780 toiles de la collection Goudstikker volées par Göring, ou l’histoire de la Galerie Rosenberg ( grand-pére d’Anne Saint Clair) au 21 rue de la Boétie…..et beaucoup d’autres!

D’autres ouvrages traitants de ce sujet sont malgré tout disponibles et tout aussi détaillés. Voici quelques références:

“21 rue de la Boétie” par Anne Saint Clair

œuvres d'art volées par les nazis
Découvertes d’ouvrages sur l’art dans le blog Studiophoto1

“Le marché de l’art sous l’occupation” par Emmanuelle Polack

“Les carnets de Rose Valland” par Emmanuelle Polack et Philippe Dagen

Il existe encore d’autres livres sur le sujet, bonne lecture.

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