Pendant la Seconde Guerre mondiale, les nazis ont systématiquement pillé les œuvres d’art, y compris les collections juives, dans les territoires occupés. Ce pillage faisait partie de la politique nazie visant à éliminer les traces de la culture juive et à s’approprier les richesses artistiques et culturelles des communautés juives.
Les nazis ont mis en place l‘Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg (ERR), dirigé par Alfred Rosenberg, pour superviser le pillage des biens culturels, y compris les œuvres d’art, les manuscrits, les livres rares et les objets rituels juifs. Les nazis ont créé des inventaires détaillés de ces biens et les ont transportés vers l’Allemagne nazie pour être stockés dans des entrepôts ou vendus sur le marché de l’art.
Les bibliothèques, les musées et les institutions culturelles juives ont été particulièrement ciblés. Les nazis ont également confisqué des biens appartenant à des familles juives, y compris des œuvres d’art précieuses, des antiquités et des objets rituels.
Après la guerre, les Alliés ont entrepris des efforts pour retrouver et restituer les biens culturels pillés. La restitution a été un processus complexe et, dans de nombreux cas, les objets volés n’ont jamais été retrouvés ou restitués à leurs propriétaires légitimes. Certains ont été découverts des décennies plus tard dans des musées, des galeries d’art ou des collections privées, déclenchant des batailles juridiques pour leur restitution.
La recherche et la restitution des biens culturels juifs pillés pendant la Seconde Guerre mondiale se poursuivent encore aujourd’hui, et de nombreux efforts sont déployés pour retrouver et rendre justice aux victimes de ce pillage systématique.
Je voulais partager avec vous la redécouverte de ce livre épuisé, malheureusement, existe encore chez quelques libraires en ligne :
Œuvres volées, destins brisés, l’histoire des collections juives pillées par les nazis Collectif (Beaux-Arts éditions)
Ce livre retrace l’histoire de grands collectionneurs ou marchands d’art juifs. La famille Bloch-Bauer, l’histoire d’Adèle (couverture, “Le portrait doré”) dont Klimt fit deux portraits. Et l’histoire de Maria Altmann qui s’est battu pour récupérer certaines œuvres en 2006. Cette histoire donna le jour à un film “La femme au tableau” avec Helen Mirren.
Ou encore cette incroyable histoire d’un tableau de Camille Pissarro, “Rue saint Honoré, aprés-midi, effet de pluie” de 1897, qui se trouve aujourd’hui à Madrid au Musée Thyssen Bornemisza, qui fût la propriété de la famille Cassirer et que l’Espagne n’a jamais rendu.
Mais encore, les 780 toiles de la collection Goudstikker volées par Göring, ou l’histoire de la Galerie Rosenberg ( grand-pére d’Anne Saint Clair) au 21 rue de la Boétie…..et beaucoup d’autres!
D’autres ouvrages traitants de ce sujet sont malgré tout disponibles et tout aussi détaillés. Voici quelques références:
“21 rue de la Boétie” par Anne Saint Clair
“Le marché de l’art sous l’occupation” par Emmanuelle Polack
“Les carnets de Rose Valland” par Emmanuelle Polack et Philippe Dagen
Il existe encore d’autres livres sur le sujet, bonne lecture.